Le mois de Mai c'est les barbecues, l'apéro en terrasse, l'amour, la révolution et tout et tout... Nous, on fait la part belle à des femmes dotées d'une bonne grosse paire de couilles avec 3 jolis films.
Des vulves qui s'expriment sans pudeurs, la trop rare mamie Magny plus Punk qu'un Sex Pistol ainsi que le retour plus long et plus savoureux de notre chère Madame Dédée.
Première partie :
Blue Vulvettes – Le Sexe Féminin Existe de Camille de Pietro
10 min - Suisse
Un film avec des foufounes qui vous parlent d'elles avec une tendre sincérité.
Prix du Jury au festival 2300 Plan 9 : Les Etranges Nuits du Cinéma
Et
La chanson politique de Colette Magny de Yves-Marie Mahé
2017 - 32min - France
Colette Magny a, très tôt, refusé la carrière dans le show-business que sa voix lui offrait. Elle choisit l’engagement politique et la recherche musicale. Blues, free jazz, collage, anti-poésie, voix parlée, chanson-enquête, musique contemporaine…
Deuxième partie :
Chronique courtisane
Un film de Géraldine Jonckers
Documentaire - 67 min - 2015 - Belgique
Dédée exerce le métier de prostituée depuis plus de 40 ans. À la vitrine de sa carrée, 7 jours, sur 7, elle attend le client… Mais la maison où elle travaille est mise en vente. Alors qu’elle va bientôt devoir quitter les lieux, Dédée continue d’exercer son métier jusqu’au bout avec fierté, humour et dignité.
« Pendant
plusieurs années, j’ai habité dans le quartier nord de Bruxelles.
Je passais régulièrement par la rue des Plantes et j’avais pour
habitude de saluer les prostituées qui travaillaient en vitrine. Au
début, elles se ressemblaient toutes. Petit à petit, j’ai
commencé à les reconnaître : l’une portait toujours une perruque
blonde, l’autre était habillée de dentelle, une dernière avait
décoré sa vitrine avec un bouddha. J’étais intriguée… Je
voulais savoir qui étaient ces femmes, connaître leur parcours, ce
qui les avait menées à la prostitution mais surtout ce qui se
passait derrière ces vitres quand un client partait et qu’un autre
n’était pas encore arrivé.À la vitrine de sa
carrée, 7 jours sur 7, Dédée, 60 ans, attend le client qui se fait
de plus en plus rare. Ses longues journées sont propices à la
réflexion. Elle aime se souvenir de ses années fastes, du temps où
elle ressemblait à Sylvia Kristel et où elle ne travaillait que 3
heures par jour, de cette époque où l’argent était facile et
semblait éternel. Dédée est fière d’être une prostituée, une
courtisane comme elle aime à s’appeler. »
Géraldine Jonckers
C'est le 10 Mai, 20H20 au Graffalgar, et comme d'hab, prix libre mais nécessaire.
Ça fait bien longtemps que ça nous
démangeait, qu'on vous en parlait et voilà ça va être fait !
C'est parti pour la grande messe aux cons, l'humour et la liberté !
CAVANNA, JUSQU’À L'ULTIME SECONDE, J’ÉCRIRAI
De Nina et Denis Robert / 2015 / 1H30
En présence des réalisateurs
Avec son franc-parlé légendaire,
François Cavanna a laissé une empreinte durable dans la presse
française. Considéré comme un Rabelais moderne par Pierre
Desproges qui lui vouait une admiration sans bornes, il a donné ses
lettres de noblesse à la presse satirique en lançant Hara-Kiri dans
les années 1960 et Charlie Hebdo au début des années 70. Autant dire que sans lui, nous n'en serions pas là et notre monde ressemblerait bien plus à 1984 qu'il
ne l'est déjà. On lui doit également quelques livres
autobiographiques comme «Les Ritals», où il revient sur son
enfance auprès d'un père immigré italien ou les "Ruskoffs"
qui réussit à tirer de chaudes larmes aux cœurs les plus glacés...
Le film repose sur des entretiens avec Cavanna réalisés peu de
temps avant sa mort, des archives oubliées et des témoignages
inédits comme ceux de Siné, Willem, Delfeil de Ton et Sylvie
Caster. En filigrane l’histoire en passe d’être oubliée du
premier homme qui aurait pu dire « Je suis Charlie ».
On ne veut pas trop vous en dire plus,
parce qu'on ne saurais où s'arrêter tellement le sujet est aussi
long que le casier judiciaire à Bernard, et surtout parce qu'on est
un peu émus face au bonhomme, un peu comme Wayne et Garth devant
Alice Cooper...
Bande annonce :
Une interview de Nina Robert sur le
film :
Une interview Robert sur son livre
qui retrace l'histoire de Hara-Kiri "Mohicans" :
Quant aux réalisateurs, Denis et Nina
Robert, si vous ne savez pas qui ils sont, nous vous recommandons
vivement de faire vos devoirs car Nina sera là pour vous présenter
le film et tailler une bavette, quant à Denis, c'est sous réserve.
Au pire on appellera Gilles Lellouche pour le remplacer.
Rendez-vous in vino veritas Jeudi 04
Avril 20H20 au Graffalgar
Il est le plus loufoque et pince-sans-rire des cinéastes de la Nouvelle Vague. Pour décrire le cinéma de Luc Moullet, Jean-Marie Straub pense à l’héritage croisé de Luis Buñuel et Jacques Tati, pour Godard ce sera Courteline revu par Brecht. Cinéaste inclassable et facétieux, Luc Moullet a construit en plus de 40 films l’une des œuvres la plus passionnante du cinéma français, posant un regard toujours décalé et acéré sur son temps.
Il a fait tourner Chabrol, Rohmer, Fuller, Leaud et a produit Eustache et Duras.
Un personnage déviant comme on les aimes, nous pensons qu'il a toute sa place parmi nous.
Au programme :
L’HOMME DES ROUBINES
De Gérard COURANT (France, 2000, 55′)
Gérard Courant aka Cinémathon Man, à la rencontre de Luc Moullet. Depuis ses débuts cinématographiques, en 1960, Luc Moullet n’a jamais cessé de tourner ses films dans les décors arides, sauvages et splendides de sa région d’origine : les Alpes du Sud. Luc Moullet nous guide dans les décors de ses films en évoquant son œuvre...
La seconde partie de notre soirée est en cours de programmation.
Rendez-vous au Graffalgar le 7 mars à 20h20 ! Prix libre !
Faire un bon film ou ne serait-ce que "correct", ce n'est pas si simple. Autant pour les professionnels que pour les amateurs. Depuis leur naissance, les Petits Grégory s'en sont bien rendu compte. Via leurs appels à films, ils ont reçu un paquet de courts, moyens et longs-métrages de tous les genres possibles. Et ces morveux sont sévères : sur 100 films, ils n'en gardent que deux ou trois. Qu'en est-il du reste ? Certains de ces films ne sont pas forcément honteux, mais pas à la hauteur de ce qu'ils veulent mettre en avant, tandis que d'autres sont tout simplement... des catastrophes. Les Petits Grégory voulaient les oublier, mais c'était plus fort qu'eux : il fallait les faire remonter à la surface. Par moquerie ? Peut-être un peu. Mais pas complètement. Bien que ces films soient douloureux à regarder et souvent involontairement très drôles, ils réussissent à créer quelque chose d'unique à leur manière. Bon nombre de films perçus comme étant "bons" à leur sortie demeurent finalement oubliables, mais on oublie rarement une catastrophe. "The Room" de Tommy Wiseau nous l'a bien prouvé...
Pour cette projection un peu particulière, les Petits Grégory vous ont sélectionné quelques courts-métrages qu'ils considèrent comme étant les pires films tombés dans leur boîte e-mail. Des films qu'ils se sont remémorés avec ironie et attachement et qui abordent des genres très différents : le film policier, la science-fiction, le film d'horreur, la poésie, le drame social... Des films réalisés par de grands enfants qui ont voulu s'amuser avec une caméra, se sont cassé la gueule avec et se sont relevés en riant comme de vilains garnements. Du moins, on l'espère.
Rendez-vous le jeudi 7 février à 20h20 au Graffalgar !